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12 novembre 2009 4 12 /11 /novembre /2009 00:08
Ma chère Maman,
Il restera toujours un mystère mais je vous transmets ce que j'ai compris des propos de Papa. Vous vous êtes levée pour aller aux WC, êtes rentrée en disant : " C'est bizarre. Je ne sens plus ma jambe". Je ne crois pas que vous ayez éteint la lampe, Papa et vous. Tout alla si vite. De nouveaux mots ne purent franchir la porte de vos lèvres. Vous tentâtes d'écrire un numéro de téléphone, semble-t-il....Par votre regard,vous avez comme demandé pardon à Jacques de partir si vite : il me l'a dit, récemment.
A 0h15, il avait appelé Le Samu, réveillé Pierre ( votre fils, mon frère). Vous fûtes transportée à l'hôpital qui dit à Papa : " C'est la fin. Nous ne pouvons rien faire". Vous aviez une perfusion, sans doute avec ce qu'il y avait de mieux en cette circonstance, des électrodes reliés à un écran où Papa a suivi le tracé de votre électrocardiograme. Vous aviez tous les moines du monde en prière, vous portant, en cet instant où vous ne pouviez plus parler. Vous aviez vos proches déjà partis en Dieu mystérieusement présents. Papa tenait votre main et priait en silence. Au bout de cinquante cinq ans de mariage, vous l'entendiez.
Maman, Guy Gilbert était à côté de ses pompes, ce soir, abordant un sujet trop profond pour le tohu bohu du quotidien. Il voulait parler de la mort, des obsèques, nous demandant nos desiderata pour nos obsèques. Je lui ai envoyé quelques mails dont un destiné à le faire rire avec ma demande faite à Jean François d'envoyer mon corps à l'usine de compost du Moqattam au Caire, usine créée par Sr Emmanuelle. Mes autres mails étaient sérieux. Celui-ci qui correspond à ce que j'ai écrit à Jean François (votre fils aîné, mon frère aîné) n'était que le résultat de mon choc devant ce putain de caveau inaccessible et pas du tout poétique.... Bien entendu, je me fiche de ce que l'on fera de mon cadavre : pour une fois, je ne ferai pas la toilette mortuaire!!!! Bon courage aux copains!  Qu'ils soient sobres et gais. Je serai ailleurs, contemplant L'Amour Inconditionnel. Je serai sous les rayons du Soleil Divin dilatant mon coeur à l'infini.
A cette heure, j'aimerais appeler des amis, évoquer ce mystère de la mort surtout après les oraisons funèbres de Guy Gilbert pas plus joyeux que Bossuet. Il aurait dû fumer un joint, lui qui en parle et n'en a peut-être jamais fumé!
Vous jouez votre rôle de mère ? Rassurez-vous : j'ai fumé très peu de joints (cinq au maximum). Cela n'a guère d'intérêt!
Je revois Grand-Mère ( votre mère) dans le grand jardin avec des fleurs splendides, et je la vois avec des fleurs rouges ( des roses peut-être). Je l'avais prise en photo avec Tante Solange. Grand-Mère est morte alors que j'avais quatorze ans : coupure dans ma vie, complications familiales. Maman, pardon pour l'instransigeance de mon adolescence : je vous ai reproché de partir avec des vêtements de deuil alors que Grand-Mère était encore en vie. Vous aviez quarante ans....Néanmoins, vous ne trouvez pas que vous en aviez fait trop, tous, à cette époque, en vous déguisant en Belphégor!!! Allez nous causer de resurrection après ce cinéma!!!!!
Les us de 1968 ont simplifié les choses....
Guy déraille en disant que si l'on dit des " ave maria " tous les jours, la mort se passe très bien et quasiment sans souffrance!Si cela était vrai, les hôpitaux brancheraient des cd d'ave maria dans les chambres. Heureusement, l'acueuil de Dieu n'est pas lié à une comptabilité de nos prières.
Le paradis des musulmans a un beau jardin. J'espère que le vôtre a aussi un beau jardin : vous aimiez jardiner, et le curé briefé par trois d'entre nous a parlé de vos travaux dans le petit jardin ( long de 100m pour le lecteur) , le grand jardin étant plein d'arbres fruitiers....
Avant de suivre le corbillard des Pompes pour votre messe d'obsèques, j'avais lu la fin de l'évangile de Jean sur La Résurrection, et je plongeais mon regard dans les yeux de braise de Charles de Foucauld d'où irradiait L' Amour Inconditionnel.
Maman, pourquoi attachons-nous tant d'importance aux choses morbides? Nous sommes incarnés mais les africains dansent. Nous aurions dû danser pour vous : cela vous ressemblait. Jacques votre tendre époux aurait pu oser un tango charmant avec Tante Annick si prête à le soutenir, elle qui est partie brutalement, il y a deux ans et demi.
Maman, si Jacques ne dort pas, apaisez-le. Je sais qu'il revoit tout à cette heure.
Maman, comment est-ce Là Haut?
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11 novembre 2009 3 11 /11 /novembre /2009 12:28
Certains de mes lecteurs sont choqués lorsque j'avoue en quelques mots du chagrin, du désespoir, de l'angoisse, tous envers d'une quête de Sens d'autant plus urgente que les années passent. Mon ami Egbert, ex-professeur de philosophie à l'université, était émerveillé par mes questions sur le sens de la vie. D'autres amis ont su m'entendre.
Je suis aussi en recherche d'emploi et il est urgent que mes démarches aboutissent. Je suis âgée et cela complique cette recherche...
Les histoires de régime? Il semble que je n'aie besoin que de très peu de calories. J'ai d'alleurs envie de vomir et ne risque pas de manger. PPDA disait être dégoûté de la bouffe, en écho à la souffrance de sa fille, en quête d'épure et d'essentiel...
J'aimerais ne plus entendre parler de nourriture, vivre de presque rien comme en plein désert. Il me vient un truc rigolo à l'esprit : Marthe Robin ( et non Muriel) ne mangeait qu'une hostie par jour! Je ne sais qu'en penser. Je n'ai pas lu de rapport médical sur ce thème et il y en a.... Sans aller jusqu'à ces extrêmes, il est juste qu'une grande sobriété alimentaire élève l'esprit.
Mon père n'aime pas la bouffe, sauf si elle est d'excellente qualité. Il trouve que trois repas, c'est beaucoup. Ma mère trouvait que c'était beaucoup trop, même si elle courait toute la journée dans une hyperactivité cocasse!
Mon grand-père poilu, très décoré, n'avait pas de poils. Il eut des pouls attrapé dans les tranchées mais soit disant moins que son supérieur!!!
Une nuit, mon grand-père eut besoin de confort pour se laver, dormir dans un vrai lit, et s'offrit un hôtel. Agent de liaison à cheval, il devait sans doute rester joignable avant l'invention des portables. Le téléphone sonna dans sa chambre d'hôtel et il fut appelé en urgence : " Oui, mon colonel..." " et merde pour le colonel " avant d'avoir raccroché. Il laissa de l'argent sur la table de la chambre, noua ses draps et descendit par la fenêtre.... Il aurait 129 ans...Il est mort dans son sommeil, le chapelet à la main, ayant chanté une heure avant " La Madelon" à sa fille qui lui apportait de l'eau à boire.
Il avait un excellent répertoire de chansons, opérettes coquines qu'il chantait avec des " la, la , la " sur les passages croustillants qui en étaient d'autant plus excitants!! Ses amis le nommaient " le badin" dans sa jeunesse.
Je ne l'ai jamais vu en colère bien qu'il ait ses idées  personnelles. Il n'aimait pas les querelles stériles, savait affirmer son opinion quand on ne la lui demandait pas. Conseiller général durant la deuxième guerre mondiale, il fabriqua des faux papiers, fit filer des gens en danger, essayait d'éviter que  " le ravito " aille chez les boches. Un homme jaloux de mon grand-père l'envoya au tribunal à la libération, mon père et mon grand-père étant résistants. Au cours du procès, mon grand-père dit : " Je suis sûr que Pétain n'a pas été traitre" ( il pensait que l'âge avait gêné Pétain). " Vous pouvez me fusiller pour mes propos. Je ne changerai pas d'avis " ( ancien de Verdun). Il fut acquitté et réélu avec une majorité colossale.
Lors de sa mort, ma grand-mère eut cette phrase qui m'aurait presque fait rougir tant elle était forte dans sa bouche : " Je ne savais pas que je l'aimais tant"!
Je ne sais rien de mon grand-père maternel décédé avant ma naissance. Une de ses soeurs partit sur le front avec La Croix Rouge. A la génération suivante, des soeurs de ma mère firent de même, ma mère étant trop jeune pour le faire. Les frères de ma mère ont filé dans la résistance. L'un d'eux a rejoint la résistance en s'évadant d'un camp de prisonnier, son histoire ayant été reprise pour le film " La grande évasion "....

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10 novembre 2009 2 10 /11 /novembre /2009 16:54
Il y a un an, je chutai sur un coin de meuble, me relevant en jurant. Je ne savais que décider en cette veille du 11 novembre, rêvant d'une cicatrisation rapide et aisée alors que la plaie atteignait l'os, appelant des amis en quête de conseils. In fine, j'appelai les pompiers qui m'envoyèrent à L'hôpital Pompidou où je fus opérée avec auto-greffe à 23h00. Ce blog existait. J'eus une peine folle à obtenir un iota d'aide d'amis alors que je ne pouvais pas marcher. Il s'avéra plus simple que j'aille chez mon père à sept kilomètres duquel se trouve une maison médicale idéale pour les soins post opératoires. J'avais passé une semaine sans manger à Paris : j'étais faiblarde!!!!
Le 12 novembre 2004, ma mère passa de ce monde à l'autre en deux heures.... Il y a un mois, mon cousin Uldaric l'y a rejointe, et j'ai reçu, hier, une lettre de ma tante me remerciant de mes condoléances et m'envoyant un mémento avec une photo de ce beau jeune homme dans un ovale. Il n'est pas facile de faire faire un mémento d'où émane de la joie, mais c'est le cas d'Uldaric que je n'ai pas vu, terrassé par son cancer. Il semble venir de conter une plaisanterie méridionale, est distingué, fin, et si vivant que l'on peine à croire qu'il n'est plus de ce monde. Cette photo est prise dans une réunion de famille pour laquelle il porte une cravatte. Scherlock Holmes n'est pas sûre de savoir à quelle occasion cette photo fut prise. Il était viticulteur à 20kms d'Aix en Provence. Je suppose que les proches prennent soin de l'exploitation et de la production du vin.... Les enfants ont à peine vingt ans. Mon cousin Hubert dut se souvenir du jour où il ouvrit la pièce secrète qui avait caché nombre de gens en danger, avec Uldaric, où les deux compères prirent des armes et ,ô stupeur, ne vérifièrent pas si elles étaient chargées. Ils se visèrent ( jeu interdit à tout enfant ou adolescent). L'un d'eux appuya plus vite sur la gachette : je crois que c'était Hubert. La balle frôla le crâne d'Uldaric et se planta dans un mur du grand salon. A cinquante ans, Hubert était encore vert en évoquant ce souvenir. Dieu ne laissa pas une telle mort sur la conscience d'Hubert, mais il fut bien pressé de rappeler Uldaric à Lui, Uldaric qui n'avait que cinquante six ans....
Les armes avaient-elles appartenues à mon grand-père? Je ne crois pas qu'il les aurait laissées, chargées...Mystère.... Un grammairien se chargera de corriger ma faute d'orthographe!
Je me souviens d'Uldaric âgé de vingt ans avec qui je prenais un train. D'une voix nonchalante et méridionale, il avait demandé à un voyageur qui étalait ses pieds sur la banquette : " Tu ne peux pas mettre tes pieds ailleurs? Ca pue!". J'en avais beaucoup ri parce qu'Uldaric avait l'assurance de celui qui sait qu'on ne l'agressera pas, et c'est bien ce qui se passa...
Ces derniers jours, on nous parla du mur de Berlin....Je ne sais exactement où nous franchîmes la frontière de L'Allemagne de L'Est, mon frère et moi, en pleine nuit. Le train faisait quelques détours entre Munich et Passau, et nous n'eûmes le droit de rester dans ce train qu'en montrant la destination de notre voyage. Nous partions faire un stage d'allemand avec Le Goethe Institut. En trois jours, nous fîmes un saut à Pragues, émerveillés par cette splendeur, impressionnés par les regards fuyants de ceux qui nous demandaient des marks. Trois soldats marchant au pas de l'oie me projetèrent contre un mur parce que je n'avais pas changé de trottoir. Les allemands me croyait juive d'Afrique du Nord, et les israëliens me crurent palestinienne, leur armée étant aussi expéditive que celle de La RDA!
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8 novembre 2009 7 08 /11 /novembre /2009 09:21
Chère amie,
Sais-tu que tu m'as téléphoné pendant trois heures pour te lamenter du fait que ta fille âgée de seize ans est partie en week end avec son amant de dix huit ans, chez les parents de ce type qui semblent oublier que vie commune et autonomie financière riment? Ta fille se moque de toi. Elle est trop intelligente pour ignorer comment elle te manipule. L'amant paie le billet de train ? Le " non " peut encore se prononcer, non par refus d'une vie intime à cet âge, seul point qui semble t'inquiéter, mais parce que cette relation est celle de gamins en dérive, que ce jeune homme est un peu délinquant, qu'il cherche son équilibre, qu'il a envoyé ta fille sur les roses en juillet dernier. Crois-tu que ceci soit constructif pour ta fille? Tu ne le crois pas, me téléphone après l'avoir laissé partir....Je ne peux rien faire, suis débordée de soucis personnels, familiaux. Ai-je le droit de vivre, oui ou non? Je ne peux pas me bousiller pour des histoires absurdes puisque je n'ai nulle autorité légale sur cette adolescente qui perd son temps avec un homme en dérive. Pauvre enfant : elle méritait mieux! C'est trop lourd pour moi. Je crois avoir déjà beaucoup trop porté.
J'ai mal. Je n'ajoute rien : sans doute suis-je idiote de ne pas dire "merde" au téléphone.
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6 novembre 2009 5 06 /11 /novembre /2009 08:45
L'histoire de l'ordinateur des régimes n'a qu'une explication : je ne suis pas rentable pour les commerciaux du régime en ligne. Je suppose qu'il m'eut été préférable de consulter, régulièrement, un médecin voyant mes difficultés. J'avais vu un spécialiste tandis que j'étais sur votre site préféré : il comprit très vite que son régime ne me convenait pas, que je ne carburais pas avec autant de calories. J'avais perdu 15kgs, en ai repris cinq avec le régime en ligne!!! Je n'irai pas revoir ledit médecin parce qu'il était très antipathique.
J'ai des choses importantes à faire, notamment à me rendre un entretien que je sens bien.
Hier soir, en me promenant, j'ai pris le temps de regarder les livres d'un bouquiniste un peu antiquaire, nombre de ses livres étant hors de prix. Allier ma qualité de la reliure à celle du contenu est un art. Les livres exposés dans la rue étaient à prix raisonnables. J'ai trouvé un recueil de poèmes de Théophile Gautier avec une reliure ancienne pour cinq euros. J'avais oublié ma passion pour les livres anciens, la texture du papier, les caractères et parfois les enluminures, les reliures. Il n'y a pas que des histoires de régime dans la vie!!!! J'ai toujours dit qu'il faut élever le débat pour maigrir : j'en ai assez d'entendre parler de bouffe! L'ordinateur des régimes m'ayant passé en consolidation par erreur, j'ai vu que cela me donnait le droit à 200g de féculents, ce qui m'est inconcevable parce que je ne pèse pas mes aliments et surtout parce que je ne mange pas de féculents hormis exceptionnellement un bout de pain quand je n'ai rien d'autre pour survivre.
Je suis  " Bohème " et c'est l'un de mes charmes.  Je crois avoir hérité de ce trait de caractère que possédait ma mère qui aimait faire le contraire du bon sens, surtout si ses proches la suppliaient d'arrêter. Elle se précipitait sur les guèpes ou les frelons pour les occire alors qu'elle était allergique grâce à ses cousins qui avait bousillé un nid de guèpes à deux pas de l'endroit où était ma mère. La moindre piqûre provoquait un oedème de Quinck et une hospitalisation, ma mère se regardant dans un miroir : " j'ai une gueule de lion"!!! Elle avait un produit à s'injecter en cas de piqûre. Je crois qu'elle aimait jouer avec le danger.
Lors de son opération de la cataracte sous anesthésie locale, le chirurgien me l'avait confiée. J'avais réussi à évoquer la présence d'un jeune chien fougueux. Mon père chantait " Dodo, Cyrus" , seule sa voix ayant un effert! Trois jours après son opération , ma mère en avait assez de se retenir et a commencé à jouer avec Cyrus qui lui sautait dessus, fou de joie. Il savait bien qui lui donnait sa tartine de pain grillé avec du beurre et du miel, ce qui ne le fit jamais grossir!
Ma mère n'aurait pas pesé 200g de féculents : elle n'en mangeait pas, s'autorisait une tartine de pain grillé , le matin sans vérifier si cela pesait 40 g ( oui, l'ordinateur a dit 40 g de pain. J'ai appris que l'on ne jetait pas le pain donc on n'en achète pas si l'on en prend si peu!).
La complicité avec ma mère était amusante et plus forte que je ne l'imaginais. N'ayant pas d'amis libres, je l'avais appelée après une TS lui  racontant un bobard sur mon ingestion de médicaments. J'étais sortie du coma, voulais sortir de l'hôpital. J'étais en réanimation et quand ma mère arriva, je lui dis : " Ne vous inquiétez pas. Je débranche tout et je m'habille". Je coupais toutes les alarmes en me débranchant, me suis habillée avec la présence complice de ma mère qui devait penser que j'avais raison. J'avais beau éteindre les alarmes, il y avait des bruits de sonneries dans ma chambre. Des infirmiers vinrent et me virent prête à partir, ce qui donna ces propos étranges dans la bouche du surveillant infirmier : " c'est un délit de fuite"!!! Les médecins comprirent et nous allâmes dans un bon restaurant, ma mère et moi ( je pesais 34kgs). Ma mère sut plus tard le sens de mon geste et le comprit....
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5 novembre 2009 4 05 /11 /novembre /2009 10:01
Ce matin, j'ai reçu les consignes pour la journée, en double ,sans doute pour que je comprenne bien! J'ai été placée en phase trois ou " consolidation" par un ordinateur qui ne pourras pas calculer le nombre de jours de consolidation puisque ce calcul dépend des kilos perdus. Or, je pèse 4kgs de plus que lorsque je me suis inscrite. J'ai la tremblote : j'ai joué le jeu, tenté de manger de la viance, sans succès, mon quotidien étant sédentaire. J'avais perdu plusieurs kilos chez mon père parce qu'il faut sans cesse courir dans les escaliers, et parce que je ne supportais pas la nourriture cuite avec matières grasses.
Je n'ai pas besoin de féculents : je n'en mange jamais. Je compte, à nouveau, les calories. Pour moi, c'est la solution. En outre, ne pas penser à la bouffe favorise la perte de poids!
Je  suis malade : l'erreur tombe mal. A plus tard.
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4 novembre 2009 3 04 /11 /novembre /2009 14:05
Deux commentaires me conseillent d'être bonne soeur, avec voeu d'obéissance ( vous y croyez?), voeu de chasteté ( j'ai encore du tempérament!), voeu de pauvreté qui, en fait, me donnerait la sécurité sociale et un lieu pour mes vieux jours! N'entre pas qui veut dans un monastère et celui qui le fait pour fuir le monde risque de le payer cher en désillusions.
Allez voir ma soeur qui me dit " putain", bien que j'aie toujours été bénévole. A notre époque les prostituées sacrées n'existent plus mais l'on peut trouver de sacrées prostituées. Ma soeur vous expliquerait que vous faites fausse route, m'ajoutant des défauts que je n'ai pas : il y a plus de vingt ans que je ne l'ai pas vue.
Je me vois plus en clodo tirant sa charette remplie d'objets hétéroclites.
J'ai connu une femme qui voulait vivre dans un monastère de bénédictins. Il y eut quelques problèmes et elle se trouva, à la rue, sans soutien. Il existe des mouvements mixtes mais ils n'offrent pas le gîte et le couvert.
Si c'était le bon plan, Sarkozy aurait multiplié le nombre des couvents, d'autant plus qu'il semble en bons termes avec Benoît XVI.
Une mauvaise grippe me fait dormir et me gêne pour écrire. A plus tard.
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3 novembre 2009 2 03 /11 /novembre /2009 12:19
                                                 Ma chère Elisabeth,
Que t'arrive-t-il? Tu sembles te noyer dans un verre d'eau, avoir les nerfs à fleur de peau, toi qui partis à tes risques et périls à l'autre bout du monde. De quels fantômes as-tu peur? De celui de ta mère? J'imagine qu'elle a une certaine hauteur de vue quand elle grimpe sur les toits du paradis, vérifiant ce qui est dangereux pour empêcher que ses galopins ne se précipitent sur les trous de la toiture... Le fantôme de ton père? Ton père est épuisé, ne tient qu'à peine debout. Prendre des décisions qu'il n'aurait pas souhaité ? Tu n'as pas le choix et tout est réfléchi. Aurais-tu imaginé tes propres parents tenant compte de l'opinion de leurs ascendants à ton grand âge ? Il me semble qu'ils les trouvaient très vieux, prêts à les aider, mais menant leur vie sans qu'ils soient au courant de quoique ce soit. Ils étaient déjà désorientés de nous voir franchir les frontières sans hésiter. A cinquante ans, les parents sont solides. Tu étais en pleine forme à l'étranger, dotée d'une énergie impressionnante. Le toit de tuiles familial t'est tombé dessus, bousillant ta vie sans la supprimer : la logique divine n'est pas cartésienne, " les voies de Dieu sont impénétrables". Ah, oui, tu connais toutes les voies sans issue et toutes les impasses. Si tu avais le sens commercial, tu rédigerais un livre pour acheté ton crouton quotidien. Tu ne chauffes pas ton logis puisque tu ne veux pas payer. Tu ne cuisines pas parce que cela t'ennuie mais tu te sers des préparations magistrales parfois impressionnantes pour ne pas pleurer.
N'y aurait-il pas un apothicaire à qui tu pourrais être utile, toi qui étudia la médecine pratiquée dans les asclepia et celle d'Ibn Sina ( Avicenne) ?
N'oublie pas que tu doses mal tes préparations magistrales dont tu te libères par l'ingestion de café.
Prends ton café et file à ton cours d'hébreu : cela te changera les idées.
Je t'embrasse avec complicité. Ton double!
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3 novembre 2009 2 03 /11 /novembre /2009 08:44

Pour parvenir à un vrai sevrage de médicaments, il est préférable de ne pas être isolé, d'avoir un emploi, d'être sans cesse en lien avec les autres. Je ne sais pas comment procéder, n'ayant aucune des sécurités évoquées. En attendant de trouver l'issue, j'ai ma couleur bio sur la tête dont le fixateur me donne des démangeaisons!  J'ignore comment fonctionne l'homéopathie. En cherchant sur internet des méthodes pour le sevrage des benzodiazépines ( lexomil, valium, temesta, tranxène...), j'ai trouvé une étude scientifique évoquant un produit homéopathique du nom de la molécule du valium. J'ai envoyé une épître à mon homéopathe qui m'a téléphoné, me conseillant de prendre ce médicament homéopathique. J'eus une forte envie de rire en voyant la tête des pharmaciens qui avaient l'impression que je venais commander " ma came". Une pharmacienne a vérifié sur son ordinateur parce que je riais en lui disant qu'il ne s'agissait pas d'un gag! Elle a trouvé le médicament homéopathique et l'a commandé. L'effet placebo est intéressant si l'on prend ce truc en croyant consommer la dose évitant les convulsions. Je sais que le sevrage est une forme de foi en les molécules placebo, en la vie avec une redécouverte de l'espérance ( au fait, mon article d'hier était intéressant, mais vous l'avez zappé). Pour les lecteurs qui songeraient à regarder l'article d'hier, songez qu'il relate un état dans lequel je suis à l'abri des angoisses et du désespoir, en me centrant au plus profond de moi-même.
Tout à l'heure, je traduis de l'hébreu, ce qui m'est bon. Je le refais toute la journée du dimanche. Mes calligraphies sont en retard, et mon travail d'écoute des textes lus plutôt rapidement aussi. Lorsque j'écoute un texte, je suis le texte écrit : ceci est nécessaire pour une langue non parlée. L'hébreu moderne diffère beaucoup de l'hébreu biblique. A Paris, des librairies vendent des ouvrages avec texte hébreu rédigé en phonétique avec l'alphabet latin pour ceux qui ne savent pas lire l'hébreu. Elles vendent surtout d'excellents commentaires de textes.
La bande du répondeur défile et j'entends tous les messages ce que semblent oublier certains téléphoneurs!
Je vais donc changer la cassette.

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2 novembre 2009 1 02 /11 /novembre /2009 14:26
Avec fascination, je lis un ouvrage d'un ami mystique au sujet d'une femme scientifique ( docteur es sciences), issue de milieu athé, et de leur échange épistolaire. J'ai trouvé cet ouvrage précieux chez un bouquiniste et j'ignore s'il est encore  publié. L'édition que j'ai est de 1986 dans la collection Feu Nouveau. Henri Caffarel :" Camille C ou l'emprise de Dieu ". Je me sens en totale harmonie avec le solide bon sens des épistoliers et leur respect mutuel. Camille m'amuse parce qu'elle répond à une enquête avec une lettre où l'entame est " Monsieur". Camille ne doit pas aimer dire " Mon père" aux curés puisqu'elle a un père génétique et que cette appellation lui dessied. Il en est de même pour moi. Camille C vit quelque chose que décrit Etty Hillesum : un impérieux besoin de s'agenouiller, enfant, de se recueillir, sans comprendre ce que cela signifie. Lors de ses fiançailles avec un catholique, Camille C refuse de se marier religieusement sans adhérer en profondeur à cette démarche, point où je croise mes révoltes contre le sacrement catholique auquel je préfère celui des orthodoxes....
Camille  est centrée sur L'Essentiel, dans la saine ignorance du catholicisme, et sans a priori. Ce qu'elle vit s'impose à elle. Certes, après s'être quelque peu informée sur le catholicisme, elle se fait baptiser, communie, se marie religieusement. Par-delà toutes les épreuves qu'elle subit, elle reste orientée vers son " brasier d'amour" pour prendre l'expression de Thérèse de Lisieux.
Une de mes amies, Danielle, fille de communistes, en transhumance hippie avec son amant voulut en savoir plus sur le catholicisme. Son amant lui conseilla d'aller dans le lieu monastique de l'ami mystique évoqué. Elle y séjourna six mois, retrouvant en ville son amant. Danielle était profondément libre car elle n'avait reçu aucune éducation chrétienne dans sa famille. J'étais révoltée, cassant tout en mille morceaux avec ma raison raisonnante. Aux heures dites d'oraison ( heures silencieuses dans une chapelle, sans lectures), que d'autres appellent peut-être méditation, recentrage... je suivais les conseils du mystique en regardant les autres. Le visage de Danielle  devenait totale sérénité, paix infinie...Que dire? Les mots me manquent. Je songeais : " il se passe quelque chose". En ce domaine, les commentaires sont superflus et nuisent à l'épure.
Il m'est arrivé de vivre ses états, de prendre le temps de suspendre le temps pour retrouver L'Essentiel.
Ce centre de l'être ou tréfonds est solide comme le roc, est l'assise d'où notre vie peut jaillir, d'où nos projets peuvent naître. S'y retrouvent la plénitude ressentie en plein désert, l'instant où le silence devient hospitalité du coeur.
Le mot " épure" s'impose à moi depuis quelques jours avec une connotation artistiques ainsi qu'un art de vivre.
Je perçois la blancheur étincelante du marbre sculpté, sachant combien il est dur de sculpter directement dans le marbre. Rodin pratiquait des moulages d'après ses oeuvres en argile. Il me plairait profondément de tailler la pierre, mais j'en suis encore au stade de l'argile, à moins que...
" Epure" ou l'art d'aller à L'Essentiel.
" Epure" et corps perdant du superflu : je l'ai ressenti en Inde.
"Epure" ou l'art de faire le vide de ce qui encombre notre esprit : j'ai évoqué un livre traitant de ce sujet dans un blog précédent, mais dans  l'optique qui est la mienne, c'est le fond de l'être qui épure et délivre du superflu. Nous n'en restons pas moins incarnés.
J'ai reçu Danielle chez moi avant qu'elle entre au Carmel, lui proposant un Saint Emilion et des cigarettes parce qu'elle fumait. " Peut-être ne t'autorises-tu plus ces réjouissances?" " Si, je vis l'instant présent". Merci Danielle. Par notre correspondance, je la sais heureuse dans son carmel
Nul besoin d'être carmélite ou moine pour entrer en contact avec le centre de son être d'où naît la contemplation de L'Altérité ( Dieu, le sable infini, un beau tableau...).
J'indique une reflexion de Camille au sujet du brahmanisme où le vase plein d'eau dans l'océan vient à se briser de telle sorte qu'il n'y a nulle distinction entre l'eau du vase et l'eau de l'océan : " Non, le vase ne se brise pas, mais sa paroi devient semi-perméable, en ce sens que Doei le pénètre totalement par endosmose, le submerge pour ainsi dire, mais qu'il reste tout de même un vase avec son être propre " Camille C ( le vase, c'est nous).
De ce centre de l'être naît le sens de la vie, et la boussole s'oriente simplement vers la voie ajustée pour les tâches quotidiennes comme une recherche d'emploi.
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