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1 août 2009 6 01 /08 /août /2009 13:04

Il me semble que l'on enchaînait les mauvais payeurs, les envoyant aux travaux forcés. Il me faudra casser des cailloux à Cayenne : comme disent les psychologues, j'aurai un bénéfice secondaire puisque soumise à la famine, je ferai un régime efficace!!!! J'entends les chaînes mais ce sont celles de l'accostage à Cythères, tandis que j'allais de Grêce en Crête.

Je souhaiterais que l'on évite de dépenser de l'argent pour mes obsèques : c'est inutile et c'est trop tard. Il convient d'intervenir avant!  Décidément, ma nouvelle " La soupe Pompe à L'Air " se fait réalité : ma famille se dit ruinée et est aux " abonnés absents ". J'ai l'habitude du régime "fromage blanc allégé et pommes". J'ai piqué une crise devant un engin pour smiles gagnés par mes cartes de fidélité  à Monoprix. En suant et pestant, j'ai pu obtenir un bon d'achat de dix euros, malheureusement utilisable à Monoprix et non dans les magasins ed ou leader price! Dix euros soit soixante cinq nouveaux francs, six mille cinq cent anciens francs, et trois mille cent vingt cinq francs CFA si je ne me trompe pas! En CFA, c'est une fortune, malgré les aleas de " la conjoncture " ( avé l'accent).

Je n'ai pas de fonds propres pour résoudre mon problème d'imprimante et pour tenter de nouveau de vendre ma prose dans le métro, ce que je fis, jadis.

Rafraîchissez ma mémoire si vous avez étudié La Bible : " Bienheureux les pauvres parce que le royaume des cieux est à eux ?" Oui, ce smile  ne marche pas à Monoprix. Je vais vérifier si La Bible a d'autres hypothèses... Il s'agirait des pauvres en esprit ou des pauvres d'esprit mais y'en a mauvais smile pour Monoprix.
Job sur son tas de fumier? Il aurait pu en faire de l'engrais, ou le vendre comme engrais : cette logique biblique n'est pas pragmatique. Et Jérémie? Il se lamente! Est-ce efficace?  Tant que les tziganes le feront dans le métro, l'hypothèse de l'efficacité reste valable!!!
Rappel de prudence pour les futurs pauvres : ne jamais jeter un produit périmé dont vous ignorez s'il ne peut pas servir encore. Pour les fromages blancs et les yaourts, si cela ne pique pas, vous pouvez les manger. Pour les boites de conserves, il n'y a aucun risque sauf si à l'ouverture, elles ne sont plus sous vide. Pour les produits de votre congélateur, consommez avec foi et si vous avez des angoisses, mettez une bougie pieuse récupérée dans une église en notant que vous devrez la payer ultérieurement. ( Guy Gilbert a raflé des chapelets à Lourdes, un jour où il était sans le sou)! Je vous déconseille d'installer un autel pour vos ancêtre comme au Dahomey, parce que cela tient trop de place!!!
Les gris-gris ? Mélange d'os calcinés et de chairs meurtries en prononçant  une phrase magique pour avoir des pouvoirs extra-sensoriels! Quand je pense que des candides paient des stages pour apprendre à faire cela!!! Nos contemporains devraient étudier " La critique de la raison pure " de Kant dont je parle aisément, parce que je ne l'ai pas lue!!! Je reconnais mon erreur. J'ai lu " L'éthique à Nicomaque " ou titre proche.
Dino ( mon professeur de sculpture) m'a dit que j'étais trop vieille pour me prostituer, qu'il fallait commencer plus tôt. Pourtant, je sais faire quelques gâteries qu'apprécient ces messieurs... Je vais avoir des propositions en écrivant cela sur internet!!!
Rédiger " Les mémoires d'une jeune fille dérangée " ? Pas longtemps jeune fille, et à vie plus pimentée par la suite!!!
Durant mes premières études économiques : maîtrise de sciences économiques à Lyon, j'avais trouvé que nos enseignements sur la monnaie étaient insuffisants. Plus tard, je repris des études doctorales à L'Ecole des Hautes Etudes, mais il eut fallu approfondir l'aspect financier, et ne pas se contenter des études " coûts/avantages".
Au CNAM, j'ai travaillé la comptabilité et la gestion des établissements de soins. Tout ceci est aussi simple que les mathématiques mais les enseignants n'étaient pas limpides et, ô horreur, nous devions rendre des travaux de groupes, " piège à cons", chacun cherchant à prendre toute la place!!!! Néanmoins, j'ai travaillé dans des services de gestion et avec succès. Sans pleurer comme Jérémie, je pourrais rouvrir mes bouquins enquiquinants mais dont la compréhension de la substantifique moëlle pourrait m'être précieuse bien que les histoires de fric m'emmerdent. J'arrive au stade où je devrai me passer de papier toilette et utiliser l'eau comme en Inde et en Orient.
Une analyse fine de cet écrit décèle des compétences vendables : heureux les pauvres d'esprit car le royaume des cieux est à eux!!!

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31 juillet 2009 5 31 /07 /juillet /2009 01:37

Il ferait trop chaud dans quelques régions de notre contrée. Néanmoins, ma gorge est en feu : ce doit être l'effet de quelques pluies diluviennes mais non tropicales. Je revois Calcutta, ma parcelle de carrelage pour dormir, l'erzatz de robinet d'eau, un trou( dit à la turque, en français dans le texte), un réchaud à pétrole pour lequel je devais payer le pétrole. Je buvais des litres d'eau chaude, le soir, ne mangeais pas faute d'argent. Je ne souffrais pas moralement de ce jeûne forcé : je me sentais plus proche, intérieurement, de ceux que je soignais. Je dévorais les ouvrages du centre culturel français mais comme je devais les rendre après lecture, je n'ai pas goûté la saveur du papier. J'écrivais les mémoires d'une ânesse ( en traficotant les ethymologies, vous trouverez un pronom personnel signifiant " je"). Travaillant dans les structures de Mère Teresa, je participai également à celles d'autres associations et eus des contacts avec l'équivalent du Conseil Municipal. Dure envers moi-même, je détestais la sensiblerie, la manifestation d'émois que la bienséance devait conduire à mettre dans sa poche. Ne pleurez pas sur le moignon d'un lépreux, car, à votre insu, vous pleurez peut-être sur vous, et que fait beaucoup plus grave, vous renvoyez à cet humain alors que la relation s'établissait sa pathologie en pleine gueule. Il n'est pourtant pas difficile de rencontrer quelqu'un sans le voir malade ou misérable, en rencontrant son être profond. Vous pouvez même embrasser le lépreux sur la bouche sans encourir de risques n'en déplaise à Paul Claudel dans " L'Annonce faite à Marie". Cette pathologie n'est contagieuse qu'à un stade précis de son évolution, et si vous êtes invités dans un village de lépreux, vos guides zélés vous éviteront la contagion...J'avais totalement confiance en moi à Calcutta, le cordon ombilical étant tranché. Je ne pus que rire quand je m'apperçus que  je pouvais boire du café, ce qui m'avait été impossible jusque là, ma mère étant allergique au café, tandis que je barbotais en elle. Je traçais ma route, je fonçais : " vivre à fond quitte à en crever". Puisque j'ai connu cette confiance en moi retrouvée dans le désert, au Caire et dans d'autres contrées, je peux l'ancrer en moi afin qu'elle y soit ma force motrice, non celle d'un rickshaw, mais plus élégamment d'un étalon ou d'un dromadaire.... Ma jeunesse fut audacieuse et longtemps, je fis ce que je voulais, décidant en quinze secondes sur une carte : " je vais là", et partant ensuite pour la destination choisie. J'ai agi ainsi dans mes périples sahariens, décidant de ma traversée jusqu'en France, prenant la route pour Tombouctou six mois plus tard, visant El Oued trois ans après alors que j'ignorais encore qu'Isabelle Eberhardt y avait vécu....
Aussi promptement, j'allais de pays en pays en nomade dit humanitaire. Manquais-je d'assurance en face de mes élèves togolaises à qui j'enseignais les mathématiques de la sixième à la troisième? Non. J'ai adapté ma méthode au mode de pensée de mes élèves, ai créé des cours supplémentaires gratuits pour qui le désirait, imposai ma discipline en me souvenant de mon défi juvénile : être première en chahut et première en classe!
Mon troisième thé n'est pas déthéiné : je prends le risque  de voir l'aube se lever!!!
Je goûte mes thés comme je le fais pour ne pas offrir de la piquette quand je reçois chez moi ou ailleurs. Las, mon père et mon frère aîné ont jeté les dernières bouteilles d'eau de vie de prunes avant que je puisse en faire une provision.  Quand , exceptionnellement, je désire m'offrir un repas " di qualita, di qualita " ( avec Figaro ou non : songez aux opéras...), j'ouvre une demi-bouteille de St Emilion que je bois dans des verres d'eau de vie, c'est dire que je suis proche du taste vins. Bien entendu, j'ai compris qu'il était astucieux de devenir des tastes mets, ruminant très lentement afin de goûter toutes les saveurs, à en ingurgiter très peu. L'estomac réalise qu'il est rassasié au bout de vingt minutes : ruminons sans avaler pendant vingt minutes. Nous n'aurons pas l'air plus bête que les vaches!!! La digestion étant alors aisée, offrons-nous une course entre nous, course de vachettes : " torréador...."
Quel obstacle s'est opposé à mon tempérament fonceur et assuré ? La maladie toucha ma famille et en voulant jouer les sauveurs, je me bousillai! On me servait les noms des camps de concentration, alors que j'étais affolée d'avoir autant maigri. Les médecins crurent intelligents de me borboriser chimiquement, et un médecin du travail ne respecta pas le secret professionnel, grillant une partie de mon réseau de relations... J'ai porté comme des boulets des diagnostics faux...En outre, des psys firent joujou avec mes émotions , déclenchant des éruptions volcaniques ( oui, cela ressemblait aux éruptions du Vésuve que j'ai attaqué par la face interdite!!). Pour calmer le volcan, je fus borborisée. A propos, je dois goûter " le philtre d'amour" d'Hildegarde de Bingen..." Le rendez-vous d'Essendilène" ( Frison Roche) : un régal. Ajoutez y " La montagne aux écritures " du même auteur. Ce philtre de nomade égaiera votre journée. Une vie bien menée pourrait commencer par une lecture savoureuse, la contemplation d'un tableau en s'imprégnant des couleurs, un poème...
Réorganiser ma vie avec de bonnes nourritures artistiques devrait me rendre mon élan vital, et l'assurance de ma jeunesse polie ( de polir) par le nombre des ans. ..

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28 juillet 2009 2 28 /07 /juillet /2009 07:41
Sur skyrock, j'ai tenté d'esquisser un profil professionnel sans m'auto-détruire. Mon manque de confiance en moi et mon art  de voir en l'autre un juge condamnant sont stupides.
Il me faut remettre de l'ordre dans ma vie, dans ma psyché, dans mon logis, et m'organiser. Autant dire que ce qui concerne la bouffe n'est pas au programme. L'ascétisme est de rigueur pour des raisons financières. Pour les régimeurs, je rappelle que tous les aliments font grossir si l'apport calorique est supérieur à la dépense calorique.
Voilà une équation que mes élèves togolaises auraient fort bien compris. J'avais remarqué qu'elles avaient une indigestion les lendemains de jours de fête.
J'ai une indigestion morale.....
J'ai inventé une religion comme un de mes oncles qui fonda une secte dans le sud-ouest de La France où il eut du succès.
Ma religion est un peu ascétique sur le plan alimentaire : jeuner à long terme est compliqué. S'en approcher est conseillé pour savourer les nourritures spirituelles. Gide a oublié de traiter de ce sujet : quel dommage! Son style est sublime.
Je lance un concours de lévitation : le gagnant aura droit à un voyage en mongolfière. A la deuxième lévitation, il est invité dans le désert. A la troisième lévitation, il part en avion avec St Exupéry puisqu'il transcende le temps et l'espace!
Je fonde même un ordre mixte, car j'ai remarqué que les communautés religieuses étaient à l'abri du besoin, avec de bonnes assurances contre la maladie et une retraite prise en charge. En vertu du principe de réalité, ces communautés ont raison. Dans celle que je fonde, j'accueille avec mansuétude les petites vertus.....
Il me faut réfléchir aux statuts de cette congrégation et ceci ne peut se faire sur un ordinateur. Allons méditer et penser.
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27 juillet 2009 1 27 /07 /juillet /2009 11:04
Mes amis,
Un effroyable malentendu est né du fait qu'une nuit où je dormais mal, malgré la prise de phénergan (mon somnifère de brousse), j'ai indiqué le nom de ce blog sur le forum officiel Dukan, que ce blog reste incompris et censuré puisque je suis mise à l'écart des personnes suivant un régime que je juge intelligent comme si j'étais pestiférée. Mes articles sont tous consultables, et de surcroît, envoyés à P Dukan.
J'avais commis un grand péché en testant le régime sur Cyrus, labrador qui squatte une petite maison construite par mon frère aîné , en guise de nîche. Cyrus aime aussi s'allonger sur les plantes, et faire des trous comme beaucoup de chiens, mais c'est un brave type. J'avais testé le vinaigre de cidre et disait que Cyrus se transformait en chien phosphorescent comme le chien des Baskerville....Mon tempérament chahuteur ne cachait nulle méchanceté. En outre, je suis de naturel direct et m'adresse à l'intéressé si j'ai une critique à faire.
Nadianne et Sandra, vous avez raison : je devrais avoir moins de complexes sur mon physique. Par malchance, mon poids trop élevé contribue à diminuer ma confiance en moi (cf mon blog sur skyrock, blog où je tente de dépasser ce manque de confiance en moi et où votre aide est la bienvenue).
Paria mais non rickshaw, je n'ai pas trouvé une astuce pour manger mon pain à la sueur de mon front. (Il y a des pains en Inde : " chapati"). J'ai peu de besoins alimentaires donc cette pauvreté est relative, d'autant plus que l'un de mes frères m'envoie ses tickets restaurant qui peuvent servir à acheter des aliments en grandes surfaces.
Un de mes frères a été opéré en urgence, la nuit dernière : j'ai pu le joindre au téléphone. Je crois qu'il n'a pas compris le diagnotic. Mon père a dû aller le voir, conduit par un de ses fils, les soucis augmentant les douleurs cardiaques de mon père. Je vais tenter de le joindre. J'irai chez lui en août..
Je déteste ces périodes de vacances qui renforcent les sensations d'isolement...
J'ai deux blogs sur le site du blog du désert "mehareesdemaryam.blogs.fr". J'en ai ouvert un autre pour lequel Sandra et Nadianne m'ont laissé des commentaires. J'y évoque mes complexes de femme ronde espérant retrouver des formes plus harmonieuses. Pour les censeurs, je précise que le docteur Dukan a accès à ce blog, bien que je n'y parle ni de lui, ni de son régime.
Quand les finances foutent le camp, le régime est celui du pauvre.
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23 juillet 2009 4 23 /07 /juillet /2009 18:43
Si je raisonne logiquement, qualité habituellement demandée à un professeur de mathématiques, je dois respecter mon porte-monnaie, et accepter la famine avec le calme d'un Gandhi. J'ai d'ailleurs une raison valable de faire la grève de la faim : mes allocations de chômage sont supprimées. Je crois pouvoir m'autoperfuser ma graisse qui se transformera en glucides pour le labeur cérébral qui m'est imparti. Sur un site de régime, il me fut ordonné de peser trente cinq kilos pour ne plus avoir un indice de masse graisseuse trop élevée. Je ne pensais pas qu'il faille descendre si bas, mais je sous-estime les épreuves pour lesquelles je fais brûler des cierges à l'oeil, puisque dès que nous partons, un employé de l'église éteint le cierge et le remet en circulation pour d'autres âmes angoissées. Il se peut aussi que parfois je brûle la chandelle par les deux bouts, n'étant pas une ascète de qualité, à peine une comédienne ascétique à ses heures. Je mange beaucoup de papier et cela coûte cher. Je n'ai pas encore pris la décision de supprimer le papier des chiottes pour me contenter de l'eau comme en Inde ou au Moyen Orient. J'ai de l'eau et c'est un luxe incroyable parce  qu'elle arrive par des robinets. Elle est toujours glacée mais qu'importe, l'eau courante est un progrès plus important qu'internet qui ne supplante pas Madame de Sévigné ni La Voix de Son Maître. Je crois que Madame de Grignan ne répondait pas assez fréquemment à ce courrier épistolaire. Fort heureusement pour elle, Freud n'était pas né!
Entrons dans la disette que mon budget impose, dès demain, car je ne dîne pas le soir. Le réfrigérateur a des fromages blancs à 0% périmés mais consommables, des oeufs dont une partie est à jeter. Enfants, nous nous envoyions des oeufs pourris : cela empestait et nous pestions!!!! Les batailles de pommes pourries étaient plus élégantes et plus galantes....
Lorsque mon frère aîné se prit pour un homme, soit encore très jeune, il m'infligea une paire de claques pour une prune pourrie s'écrasant sur son visage encore imberbe. Nous savions viser, jouant au tennis sur un terrain non au normes pour le recul mais suffisant pour nous amuser. J'aimais les balles rase-filet qui rebondissent de travers en face. Je m'en fis une spécialité.
Le tennis était chez mes grands-parents paternels chez qui l'eau potable n'existait pas. L'eau d'un étang était filtrée à travers du charbon de bois. Elle avait une saveur de carpe et de vase, et chaque jour  " carpe diem" renforcé par les fantaisies de mon grand-père qui buvait l'eau du verre où il avait lavé les rares raisins qui poussaient au jardin en disant : " Pasteur est le plus grand malfaiteur de l'humanité"! Grâce à lui, je pus boire l'eau des marigots sans être malade.
Sucer les pissenlits par la racine est-il diuritique? Et quelle est l'origine de cette étrange formule?
Je ne puis filer le coton avec un rouet : je suis nulle en travaux pratiques. Ramasser le sel sur les plages est peut-être de mon niveau. Comment aucun lecteur ne sut répondre à ma questions sur l'art d'enlever le sel de l'eau? Une vulgaire formule chimique donne la réponse. Wikipedia ou google risquent d'être un peu " gogoles" sur ce sujet qui croise trop de mots clefs. Je ne cesse de dire que seules les questions ouvertes apportent des réponses intéressantes dans les enquêtes. Je ne sais si ce sont les pissenlits mais...
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23 juillet 2009 4 23 /07 /juillet /2009 11:13

Ma chère Blanche,
Je t'offre ce prénom en usage dans ma famille afin de préserver ton anonymat. J'espère que tu associes ce prénom à de bons souvenirs, à quelques auteurs, à Blanche de Castille. Il est raffiné avec une petite connotation aristocratique le rattachant à divers épisodes de ta généalogie. Tu risques d'être étonnée par mon nom de famille qui n'est pas usurpé, qui n'est pas celui de mon mari car nous sommes séparés. Nous gardons, néanmoins, de fort bonnes relations...

Nos mères portaient le doux prénom de Marguerite : elles aimaient forcément les fleurs. Je demande à la mienne de m'envoyer des roses de Meilland dont les pétales oscillent entre le rose et l'orange, ses roses préférées et mes roses préférées. Tu sais, sans doute, que l'on attribue à Thérèse de Lisieux la promesse d'envoyer une pluie de roses sur terre. As-tu lu les poèmes de Thérèse de Lisieux ? Les manuscrits sont arides. Les poèmes sont bouleversants : " Si j'avais commis le plus grand péché du monde, je sais qu'il ne serait plus rien dans Le Brasier d'Amour". Je te cite ce verset, en substance, n'ayant pas vérifié l'original dans ma bibliothèque.

Nos mères doivent se connaître : je ne sais pas quels sont les us et coutumes de L'Au-Delà, mais L'Agapè ( amour inconditionnel) en est l'unique orientation.

Ta tante me donnait des nouvelles de ta mère lors de la fin de sa vie. Je montais à l'étage prendre la communication, mes parents priant au salon. Leur prière s'intensifia ce jour d'août où ta mère fut Appelée par Dieu. Il se peut qu'elle connaisse aussi mon ami Egbert décédé le dix août 2006 d'une paralysie générale. Ma mère étant farfelue choisit la nuit du 11 au 12 novembre après avoir reçu beaucoup de monde, le 11 novembre 2004, avoir sans doute participé aux cérémonies d'anciens combattants. La neige était abondante et nous avait privé d'électricité. Nous dûmes sortir nos lampes à pétrole, des cierges, et quelques rares torches. A la campagne, tous les voisins viennent jeter de l'eau bénite sur le corps. Le défilé était permanent mais je craignais que nous déclenchâmes des émois excessifs, et dis à mon frère aîné : " Tu ne crois pas que l'on en fait un peu trop? Nous ne sommes pas en Afrique"! Mon frère dont les yeux pétillaient de rire me répondit : " Cela s'appelle veiller un mort"! Nous rîmes ensemble et continuâmes notre tragi-comédie à merveille! Nous aidâmes Les employés des Pompes émus parce qu'il connaissaient ma mère. Nous eûmes une messe très belle avec grégorien, et Ave Verum Corpus de Mozart, dite par un thélogogien dont l'homélie fut remarquable. Comme toujours au théatre, il convient de jouer les scènes dans le bon ordre.  La neige nous conduisit à organiser le serrement de mains dans le fond de l'église : je fus bouleversée par la délicatesse de tous ceux qui vinrent vers nous, soit plusieurs centaines de personnes. J'ai vécu à Calcutta et comprends très bien l'expression de " file indienne". Même les files indiennes ont une fin : Deo Gratias! Les épreuves n'étaient , cependant, pas achevées. Il fallait monter pedibus jambiscumque jusqu'au cimetière, ce qui était rude pour mon père cardiaque à côté de qui nous étions en tête de cortège ( c'est la première scène de l'acte II). Je sentais la fin arriver et l'envie d'une boisson chaude comme le curé de Daudet qui ne finissait pas ses trois messes de minuit. Et, vlan! Les Pompes flanquent le cercueil dans un coin du cimetière et je comprends qu'ils veulent encore un coup de goupillon. Désolée, je me confie à une cousine du midi : " On ne l'a pas assez arrosée, cette pauvre femme". Goupillon, goupillon, goupillon, il fallait recommencer sans se plaindre car ma grande tante carmélite eut trois absoutes, privilége réservé aux carmélites et dont fut épargnée ma mère. Je claquais des dents dans la neige ayant un manteau léger parce que le prix des manteaux diffère selon leur épaisseur. Trouvant que cette scène 6 de L'Acte II était trop longue voire inutile, je fis un signe de croix orthodoxe et ma mère prit un fou rire que moi seule entendis : sa fille nomade avait encore fait une étrangeté! La fin de l'Acte II se passe au caveau placé juché au sommet d'une montagne, entouré d'autres caveaux, difficile d'accès. Mon frère aîné et moi montâmes sur des tombes jouxtant ce foutu caveau, regardant avec attention comment Les Pompes allaient faufiler ce cercueil. Mon frère semblait prêt à aider et je craignais qu'il se croit obligé de descendre dans le caveau. Mes bonnes intentions devaient également  se sentir puisque Les Pompes me proposèrent de les rejoindre dans le trou! Incroyable, mais vrai : je le fis inconsciemment. J'avais des rêves bizarres, ignorant dans quelle place de ce wagon couchettes, je terminerais...Croyant être entrée dans une grotte de gravures rupestres, je l'explorai avec intensité, si bien que Les Pompes m'y oublièrent....Mon mal-être avait une connotation morbide, à mon insu, car bien entendu, je suis allée jouer L'Acte III autour d'un bon buffet avec les invités! J'écris souvent. Au détour d'un de mes écrits, je me vis dans le caveau, m'ordonnant comme Le Christ à Lazare : " Sors, ôte tes bandelettes, et danse au son du tam tam! Tu es en Vie!".  Ma danse au son du tam tam me libéra en me rapprochant de ma mère ravie de me voir joyeuse. Plus jamais, je ne rêvai  de ma mère. Elle était morte. J'étais en vie. Le tam tam nous séparait et m'avait libérée. Puisse-t-il apporter toute la douceur de mon coeur à ton coeur endeuillé.

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22 juillet 2009 3 22 /07 /juillet /2009 05:18

Le jour recommence à faire la grasse matinée. Le temps est lourd : j'adopte un rituel qui pourrait être copte avec immersion de la femme sous des douches glacées ( à vrai dire, ma soeur allait jeter le manequin féminin dans Le Rhône, avec ces collègues étudiants en droit, le jour anniversaire du droit de vote de la femme!)! J'absorbe de l'eau glacée avec des ampoules drainantes et des ampoules de ginseng et de gingembre : le goût est exquis. Seul, le narguilé me manque.....

Pour l'activité sportive, je n'ai pas renoncé à conduire des rickshaws, en courant comme à Calcutta. Mais pour le faire, il ne faut point porter de jeans, mais un pantalon large à la taille tant que l'amaigrissement n'arrivera pas à faire descendre tout seul, le jean. J'ai un pantacourt en toile légère mais il a la fâcheuse habitude de me déculotter : il est trop large. En somme, l'idéal est un pantalon indien qui tient plus ou moins avec des ficelles. Le coût de la vie a augmenté et  j'ignore combien je dois demander par course. Il me semble, Raska, que tu avais des idées sur le rickshaw....

J'ai la piscine à deux cent mètres mais il me faut racheter des lunettes à porter pour la brasse coulée, celles que j'avais n'étant plus étanches.

Je cherche toujours des bibliothèques sympathiques en parcourant tous les guides de " Paris pas cher"...

Il me faut absolument trouver une bibliothèque pour peaufiner mon profil professionnel, en utilisant des guides bien faits, pour entamer la calligraphie, retravailler l'hébreu et l'arabe. J'attaquerai le russe plus tard. J'ai des ouvrages bilingues anglais-français, allemand-français. J'avais étudié le grec et le latin mais lors de mon passage en classe de première en section mathématiques, je dus " bouffer" de l'allemand pour suivre les cours avec les autres....

Sandra, je serai chez mon père en août : voyons-nous avant au sujet de ton mémoire.

Pascale, es-tu toujours en vie? Je n'ai pas osé t'appeler dimanche, ignorant si je te gênais ou non.

Aux fidèles lecteurs, j'envoie trois blogs, celui-ci, un blog saharien, un blog sur ma recherche d'emploi.

J'espère que la censure ne s'occupera pas de mes autres blogs, son rôle étant illégal...

J'attends toujours la régularisation de mes allocations de chômage, mon compte étant en déficit! Il est bien évident que je préfèrerais un salaire : jadis, il y avait dans les églises des chaisières qui devaient être payées avec des pièces d'un ou deux anciens francs!!!
Et la parité du franc CFA qui ne pourra rester indexé à l'euro? Une éminente économiste de Cambridge m'avait répondu à L'UNESCO : " Nous,  les britaniques, nous ne sommes pas concernés "! Comme le disaient mes amis togolais revus trois ans après mon retour en France quand je suis allée les voir au Togo : " c'est la conjoncture"! ( pardon, je ne sais pas vous transmettre le son, l'intonation de la voix)...
Conjoncture ou crise de modèle économique , je trouverai un emploi.....

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21 juillet 2009 2 21 /07 /juillet /2009 12:16
Un de ses livres est sorti en format poche : "Ose l'amour! " Sous-titre : "S'aimer soi-même, aimer les autres "
Mon coeur est broyé, ma foi ayant été tournée en ridicule, en prétention (il serait prétentieux de demander une autre vie ( sic), alors que je ne demande rien mais accueille ce que L'Agapè me révèle).
Guy,
Que ferais-tu à ma place? Tu te situerais avec fermeté : tu le précises au sujet de l'amour de soi.  " Touche pas à ma foi! Tu me violes et je te l'interdis "!
Ceci ne suffit pas à apaiser mon coeur meurtri.
Je ne suis rien ni personne : seule ma foi maladroite et faible me maintient en vie, sinon tout est désespoir, sinon je suis morte, anéantie, soit plus morte encore que dans les perspectives spirituelles qui placent Dieu-Agapè-Amour Inconditionnel comme point de départ et sens ultime de l'existence, comme alpha et oméga, comme sens de chaque seconde.
Je ne suis pas néant. Je suis frêle créature sculptée dans L'Argile Divine qui croit que nul ne l'aime et qui croit être indigne d'amour par essence. Derrière cette indignité ressentie se cache une blessure d'enfant non cicatrisée où je me sentis inférieure, d'une caste plus basse, dotée d'une tare irrémédiable. Des adultes inconscients de la douleur qu'ils pouvaient provoquer utilisaient un snobisme dont nous étions les premières victimes. Un enfant ne peut pas comprendre comment sa mère, entraînée par d'autres personnes, lui dit : " tu es constitutivement inférieure à moi ".
Agée de trois ans, je dis à ma mère : " ou tous les gens sont différents, ou tous les gens sont pareils". Il en résulta une paire de claques.
Maman, de Là où vous êtes, vous entendez ce qu'enfant j'ai tenté de formuler pour avoir le droit d'exister, pour recevoir votre amour et ne point être traitée comme d'une caste inférieure, une paria de Calcutta. De Là où vous êtes, vous comprenez tout, et notamment ma méprise. Jamais vous ne m'avez considérée comme d'une caste inférieure.  Votre amour envers moi n'a jamais failli. Envoyez-moi une pluie de roses comme Thérèse de Lisieux, des roses Meilland que vous aimiez tant et que j'aime beaucoup pour leur velouté rose-orangé. Venez panser ce coeur qui saigne et qui ne trouve pas de quoi se relever. Vous fûtes souvent présente, à mon chevet, quand j'avais tenté de me suicider, n'ayant plus d'autres paroles pour exprimer mon besoin d'amour et d'estime.
Nous avons tous horriblement souffert de ce langage codé et votre fils y a brisé sa personnalité. Ce langage codé pouvait rendre fou, d'autant plus qu'un enfant n'a pas de réponse philosophique ou métaphysique pour sublimer cette douleur. Mes trois ans firent de leur mieux....
Je ne sais pas très bien comment vous êtes tombée dans cet effroyable langage codé qui faisait de votre époux un inférieur social, et de nous aux sangs mêlés des hybrides inférieurs. Maman, où aviez-vous mal pour être tombée dans le piège de votre soeur brisée par son passage au Carmel? Il me semble que vous ne vous aimiez pas assez, que peut-être, vous vous trouviez plus que paria. Quel dommage! Vous, si belle, si drôle, si intelligente, si fantasque ? Vous étiez mille fois mieux que les bijoux de la castafiore que votre homonyme Marguerite se parant de bijoux dans l'opéra Faust de Gounod ( " Je ris de me voir si belle en ce miroir...Est-ce toi, Marguerite?...Non, ce n'est pas toi.."). Vous étiez ce coffret de bijoux et n'aviez pas besoin de les porter. Maman, il y a une chose qui m'étonne de votre part, car vous étiez très douée en romans policiers, en art de détourner les cambrioleurs avec des lumières qui s'allumaient et s'éteignaient en fonction de programmateurs, vous aviez caché votre bague sous un matelas ( pas le vôtre, bien sûr!). Je ne sais où elle est et c'est bien ainsi, mais quelle idée de la mettre sous le matelas d'un lit d'enfant? Imaginez le temps qu'ont mis les autres pour la retrouver après votre mort! Cyrus se languit de vous, et nous aussi. Vous mettiez une super ambiance à Sarron, comédienne vingt quatre heures sur vingt quatre heures, vous étonnant de nos rires quand vous répétiez une conversation, prenant à tour de rôle la voix des conversants...
Maman, aimez-vous : nous vous aimons. Et puis, je vais vous faire une confidence : Papa et moi utilisons le langage codé pour rigoler!
Je ne vous ai pas manifesté assez d'amour et des flots de tendresse montèrent en moi devant votre corps mort : je voulais comme vous consoler. Je savais bien que vous aviez souffert. Lors du rituel de l'eau bénite, lorsqu'un maladroit disait que vous n'aviez pas souffert, s'élevait toujours une voix pour affirmer que ce n'était pas vraisemblable. Vos voisins avaient des mots bouleversants. Pour ma part, je serrais les dents, intérieurement : " pas souffert? On ne me la fait pas "!
Maman, vous allez m'aider : de Là-Haut, envoyez-moi une perfusion d'estime et d'amour, une perfusion d'amour inconditionnel ( agapè). Je sais que vous me l'envoyez déjà. Merci : votre foi, vos prières, vos pensées vous conduisaient à vous sentir très loin de L'Agapè, comme chacun d'entre nous, et pourtant, L'Agapè était le seul sens de votre vie, est le seul sens de votre vie. Vous n'êtes qu'agapè et diffusez l'agapè, l'unique forme d'amour authentique, sur le monde entier. Dans le Face à Face Divin, vous recevez ce que nous ignorons encore, et tendrement, La Main Divine console en vous ce que vous n'aimiez pas, jadis. Je vois " Le Secret " de Rodin, marbre étincelant, Main Divine tenant un joyau en elle. Vous êtes ce joyau. Je le suis aussi si j'accueille l'Agapè, à chaque nanoseconde.
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20 juillet 2009 1 20 /07 /juillet /2009 09:57
J'étouffe encore, dévorée par une éducation du XIXème siècle à laquelle il convient de ne point déroger, ceci pouvant engendrer des maladies mortelles chez des membres de nos familles, entacher leur vie comme si elle dépendait de la nôtre, comme si les cordons ombilicaux devaient être coupés de tous côtés. Nul n'a le droit de juger ma vie, mais je suis assez faible pour accorder ce pouvoir à ceux qui éprouvent le besoin conscient ou non de l'utiliser.
Un sommet d'angoisse m'atteind lorsque je laisse ce pouvoir à autrui : je signe ma damnation, mon ridicule, mon matricule de camp de concentration mais non mon entrée dans le four crématoire comme s'il m'était bénéfique de souffrir longuement. A l'instant, je serais heureuse de la présence d'un ami. Mon week end fut très rude, terrassée par l'isolement, n'osant appeler des amis que je craignais de déranger, renonçant à sortir puisque la moindre dépense matérielle m'est interdite. Je ne sais si mon coach professionnel est rentré de son stage : il fait partie des rares êtres qui ne me jugent pas, qui m'acceptent telle que je suis. Il n'y a pas de plus beau cadeau à faire à autrui que cette acceptation conditionnelle. Mes blogs ont pu paraître trop spirituelles puisque la révélation des évangiles est cet amour inconditionnel. De nos jours, il est inconvenant d'être catholique : l'on est sans doute faible d'esprit, voire doté d'un chromosome 21 ou 19 en trop. Il est plus original d'être orthodoxe : les orthodoxes nous apportent beaucoup dans notre église falsifiée par les cultures grecques et romaines. Il me semble qu'il est plus convenable d'être musulman, en vertu du principe des minorités écrasées qui s'inverse dans les pays musulmans, et notamment en Egypte où j'ai vécu. Etre juif est une tare et une auréole de sainteté : l'humour juif rend très bien ce paradoxe. Les juifs ont une connaissance fascinante de La Bible, de ses commentaires (midrash), et n'hésitent pas à exercer leur pensée au sein de leur foi.
L'évolution de mes cellules n'épuise pas la réalité de mon être. Mon Souffle Intérieur est la seule chose qui me permet de continuer à vivre, Souffle ressenti chez tous les mystiques quelque soit leur confession. Je n'en suis pas, pour autant, grenouille de bénitier. La morale est un contresens au sujet des Evangiles. Elle convient à la société puisqu'elle tente de réguler les bas instincts de l'humain. Me revient le rire de ma mère avouant son péché lors de l'oral de son baccalauréat en philosophie: " Quelle est la morale la plus haute à vos yeux? " " La morale de Kant"! Ma mère en eut honte jusqu'à son dernier souffle! Je ne sais si elle connaissait bien Kant mais elle avait eu une crise de trouillomanie!!! Elle étudia le droit et dut s'interrompre à cause de son abondante progéniture. Plus tard, elle fit des études de théologie et de bibliothécaire....
Comment cesser d'étouffer? Je voudrais hurler et que mes hurlements deviennent vocalises. L'interdiction de s'exprimer bloque le chakra de la gorge. Révolte, détresse : peut-être les deux. Que penser d'une famille où tous sont célibataires officieux, leurs vies privées étant interdites d'expression? Le dysfonctionnement saute aux yeux même pour celui qui n'a pas lu un " que sais-je?" sur la psychologie... Même Cyrus, le labrador de la famille n'avait pas le droit de goûter le fruit interdit de peur qu'il y prenne goût ( sic : ma mère disait cela). Mon père jugea que ce vieux Cyrus pouvait aller à la maison close d'à-côté faire ses premiers essais sans avoir suivi de cours ( les collégiens ont des cours sur l'emboitement). Il " donna l'enceinte " (expression africaine) à une chienne dont les chiots furent déclarés affreux et passibles de peine de mort par le fermier du coin. Il me semble que Cyrus est plus équilibré depuis qu'il peut vivre son démon de midi...
D'où viennent les interdits sexuels, les peurs mêlées de concupiscence qu'engendre toute évocation des rapports sexuels? La religion n'explique pas ces interdits. Dans le bric à brac de nos inconscients, l'inconscient collectif s'intéresse à cela. Le plaisir gênerait-il l'inconscient collectif? Il me faudra consulter, à nouveau, Jung, pour  voir ce qu'il en dit. Notre société n'est pas libérée : elle est désorientée par l'offre surabondante de sexe sans amour, ce qui n'est que pis aller pour affamés!
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19 juillet 2009 7 19 /07 /juillet /2009 15:53
Condamner n'est pas une preuve de finesse d'esprit mais si je ne me condamnais pas moi-même, je n'attacherai nulle importance aux jugements d'autrui. Je suis romanichelle et mendie sans cesse, en mélopée : " si you plaît, donnez-moi de l'estime, si you plaît, mon coeur est en sang..." . Tandis que je chante ma mélopée dans les couloirs du métro, les passants ne me jettent pas un seul regard. Je les dérange car il est inconvenant de souffrir et plus encore de le dire. Je les dérange parce que monte en eux un sentiment de culpabilité. Je demande et plutôt que de me répondre avec un sourire : " je ne peux rien faire", le passant joue l'autiste aveugle, rangeant dans son inconscient ses poubelles de culpabilité s'il est ordonné, gardant un mal-être s'il ne l'est pas. " Si you plaît...." : Adolf les a parqués avec les juifs. Je n'accepte pas mon étoile jaune ni mon numéro tatoué à mon entrée au camp...de déconcentration, la pensée y étant interdite. Comment agir face à cette apparente fatalité? Que me dit Viktor Frankl ? Il évoque le destin humain autour de triades :
" La première triade est constituée par la liberté de la volonté, la volonté de sens et le sens de la vie.
Le sens de la vie se compose de la seconde triade : des valeurs de création, d'expérience et d'attitude.
Quant aux valeurs d'attitudes, elles se subdivisent en une troisième triade qui inclut, quant à elle, les positionnements significatifs à l'égard de la souffrance, de la culpabilité, de la mort" in " Nos raison de vivre" sous-titre " A l'école du  sens de la vie "ed interéditions de Viktor Frankl.
" Mais il y a une différence entre l'attitude qu'il convient d'adopter à l'égard de la douleur, et celle qu'il convient d'opposer à la culpabilité. En face d'une douleur intraitable, l'être humain est confronté à quelque chose qui ressemble à une fatalité. Ce n'est ,du reste, qu'à cette condition que la souffrance peut-être occasion de produire du sens " ( Rappel : Viktor Frankl, médecin juif, fut rescapé des camps de concentration. Son propos n'est pas léger, ni pommade. Il est attitude possible par rapport à la souffrance afin de ne point la subir mais de s'en servir, lorqu'elle est inévitable, comme tremplin pour se rapprocher du sens ultime de la vie. Souffrance et mort sont occasion de se centrer sur le sens ultime de la vie, lorqu'elles sont inévitables. Soeur Emmanuelle citait Marc Aurèle disant, en substance, que l'obstacle est occasion de se dépasser. ). Sortons-nous de l'absurde et du scandale que sont la souffrance et la mort?
Nous ne pouvons nous cacher les yeux comme un enfant qui croit se cacher. Il nous appartient de dépasser l'absurde inévitable, de lâcher la raison raisonnante pour laisser résonner le chant du coeur? Pour ma part, je n'ai trouvé que l'amour comme réponse au scandale absurde, ce qui me permit de donner autant que possible mon coeur aux personnes qui résidaient au mouroir de Calcutta, dans les structures de Mère Teresa. Oui, il peut paraître absurde de prendre la main d'un agonisant, de  la bouger régulièrement pour qu'il sente la présence attentionnée d'un humain à ses côtés. Que peut-on faire de plus? Là où l'on en a les moyens, poser une perfusion pour hydrater et pour soulager la douleur s'impose. A Calcutta, ce n'était pas possible. Le malade doit se sentir libre de se révolter : de notre écoute, cette expression dépend. Je me souviens d'un jour où mon ami Egbert atteint de sclérose latérale amyotrophique souffrait le martyre. Je savais qu'il avait lu des ouvrages de Jean Paul II sur l'acceptation et l'offrande de la douleur, brouet que je refuse de consommer. Je lui ai alors dit : " Vous n'êtes pas Jean Paul II. Vous souffrez et pouvez hurler, m'engueuler si cela vous fait du bien". L'idée de m'engueuler avait apporté un peu de comique dans l'absurde, ainsi que celle de sortir des jurons, ce qu'Egbert fit en russe!
" En revanche, lorsqu'il est face à la culpabilité, l'être humain se trouve confronté à lui-même...L'être humain, toutefois, peut se changer lui-même et c'est justement ce trait qui fait de lui un homme. C'est en effet une prérogative de l'être humain, ainsi qu'une qualité de l'existence humaine, d'être en mesure de se façonner et de se redéfinir soi-même. Autrement dit, c'est un privilége de l'homme d'être accessible à la culpabilité, et c'est du ressort de sa responsabilité de sortir de sa culpabilité" Viktor Frankl.
" Un être humain, par l'attitude qu'il choisit d'adopter, est capable de trouver un sens et de l'accomplir même lorsqu'il est confronté à une situation sans espoir". Son expérience est transmissible s'il choisit de dépasser le désespoir et d'indiquer la route qu'il a suivie. Transmission d'une expérience de dépassement du non espoir soit oeuvrer et aimer, parce qu'il n'est pas possible de transmettre ce dépassement sans être dans l'amour inconditionnel, hors de la révolte, hors des reproches, dans l'acceptation totale de l'instant présent. Présent ou cadeau sans cesse Donné par La région Christique et Son Souffle de vie qui diffuse l'agapè à tout l'univers.
Il se peut que mes propos déroutent le lecteur : ils m'ont servi à répondre à la quadrature du cercle où sembla s'enfermer un biologiste avec qui j'ai conversé, où sembla m'enfermer cette conversation. Je choisis de sortir de la caverne par l'amour inconditionnel, sens ultime de ma vie, chacun restant libre d'opter pour un autre sens, voire de conserver l'absurde...
J'ai un ouvrage plus aisé à lire que Viktor Frankl : " Donner un sens à l'existence ou pourquoi Le Petit Prince est le plus grand traité de métaphysique du XXème siècle" de Jean-Philippe Ravoux. Le Petit Prince apprivoise, et l'apprivoisement est une forme d'amour que j'ai vécue avec mon fils devenu catatonique dans un orphelinat. Son astéroïde scintille : il diffuse, à son tour de l'amour, en apprivoisant....
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