- Maman que pensez-vous de l'histoire entre Ophélie et Apolline devenue Polly par la suite, je crois?
- Je la lis pour la deuxième fois avec passion par-dessus ton épaule. Pour toi, il te faudrait un amant, mais il me semble que tu as fait preuve d'audace à tes heures dans les lieux publics. Va sur ce blog plutôt que d'écouter ceux qui te disent de faire des économies. Ta cousine t'a fait faire un malaise! Laisse tomber : elle est bonne soeur. Elle aurait été scandalisée par le monastère d'Ophélie que j'ai trouvé très croustillant.
- Par quoi aurait elle été scandalisée?
- D'abord, par les préludes avec la supérieure! Le sexe! Mon Dieu! Entre femmes! Ciel, il faut appeler La Vierge.
- Tiens, j'ai oublié le nom de la plante aphrodisiaque ( koyo, peut-être ).
- Il faut que tu le recherches. Il peut servir pour toi, comme les vibromasseurs même si Gaëlle et Honorine t'ont taquinée en te disant que tu n'en avais pas besoin. Le monastère est éthiopien : c'est sûr! Tu l'as vérifié à la bibliothèque de L'ORSTOM.
- Je crois que c'est koyo!
- J'aime bien les transformations de religieuses en vaches ou bufflesses et inversement. La mue de la voix est fascinante. Et tu me demandes ce qui aurait choqué ta cousine. Elle t'a fait mal aujourd'hui, ne comprenant pas ta fureur contre un médecin qui t'a parlé de maison de retraite. Je t'interdis d'aller dans ces lieux. Mais tu es épuisée, ma pauvre amie! Va te reposer et reviens en forme. N'oublie pas la devise de la famille : rire. Pense demain à t'acheter des pullovers chauds puisque c'est ce dont tu as besoin. Fais toi plaisir! Je te sens triste et je t'aime trop pour accepter que tu sois triste.
- Pardon, Maman, je ne recommencerai plus.
- Et comment donc? Si tu as des soucis passe me voir : à deux nous y voyons mieux! Je t'attends. Chut! Tu avais Apollon dans ta vie : on se le garde pour plus tard.
- Maman, JM vient de m'envoyer une bénédiction divine pour mes achats!
- Heureusement! Au fait, Apollon s'appelait JC. C'est très christique!!! Et il voulait me draguer, moi-aussi.
- Vous avez toujours excité mes amants : il y avait aussi Thierry qui délirait sur Marguerite dans les prés.
- Tu avais alimenté ses fantasmes en proposant une étreinte à travers les grilles d'un Carmel. Je connais même les histoires de porte-jarretelles. Je sais tout et je t'aime comme tu es.
PS : je précise au lecteur que nous sommes catholiques et que nous respectons La Vierge. Je n'entre pas dans les détails ...
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