Le blog de Elisabeth de Hautségur

Papa,

Ce que vous vivez est surhumain. Bien sûr, j'entends dans votre voix que vous étouffez.

J'ai tenté de  plaisanter avec vous pour vous changer les idées.

Ce putain de traitement est insupportable et il faudrait le foutre en l'air : il vous    épuise.

Papa, L'Heure approche. Vous retrouverez Marguerite. Pardonnez mes explications exégétiques qui ont tranfsormé votre femme en ectoplasme  !!!

Maintenant, je vous    laisse   avec ce que le bon sens et la       traditon    disent    :" Tout ce qui est nécessaire à votre foi est dans        L'Evangile". Un saut dans la confiance comme un enfant  qui    joue avecdes adultes farfelus l'envoyant dans les cieux et se sachant   rattrapé.

Papa,vos descendants dysfonctionnent mais vous  avez fait                 tout ce que    vous pouviez pour chacun, alors osez dans cet allemand  pittoresque de Grand-Mère  : " Nicht in kabinett. Es ist  für  offizier"!!!!

Pour vos enfants comptez sur   La  Providence     mais aussi   "  Demerden Sie sich"!!!

Certains de vos enfants  sont   complices  dans  l'amitié.

Vous avez été rassuré quand je vous ai dit envisager de retourner dans  le secteur des soins.

Pour    P, je veillerai parce qu'il n'a nul besoin d'hospitalisaton. (Pour Gueyraut,    les camps de concentration ne sont       pas très adaptés aux fous.)

Vous savez combien vos enfants vous aiment?       Non,bien sûr,mais   mon   coeur en    sang que   je vous  offre ces  quelques mots   " Ne vous inquiétez  pas. Vos enfants se débrouilleront."    Il se  trouve qu'il y  a  des   personnes sur les listes de     canonisation qui   ont      besoin     de   faire   des  miracles.    Nous  les  prierons et       ils opéreront la sortie du délire   évoqué dans un       de       mes artciles, tandis queThérèse de Lisieux enverra  ses roses qui s'ajouteront  aux     roses de       La   Guadalupe    ( cf     un article de   Méharées  de   Maryam    où    je     parle de  cette apparition au         Mexique). .Vos enfants vous font   mal.  Vous dîtes avoir besoin de paix et de   compassion : je vous ai entendu.

Vous   savez que j'ai  un projet  sur  Paray le Monial pour votre fils  malade.    Je crois avoir raison.  J'en avais  parlé avec   Anne-Françoise, votre filleule,décédée  le  18  octobre  2010. Nous avons été  si  proches ces dernières années qu'il me reste   à vivre avec elle une  amitié céleste comme je  le  .vis avec Maman. Bien entendu,         je mets de    l'humour quand je m'adresse   aux farfelus de  ma famille ce qu'était aussi  Anne-Françoise burinée en profondeur,    peintre,          mère de    cinq   enfants. Ses   proches ont trèsbien compris  ce en  face de quoi,vous vivez (rappel : j'ai  rédigé un   article sur   la  sortie du délire,hier, sur overblog).

Papa,  en   vous  téléphonant   pour   prendre de vos nouvelles,j'ai été  heureuse de  vous  aider  dans ce     papier administratif en cherchant   sur internet.    ATTENTION  ,POUR LE   TELEPHONE MON   PERE EST  PRIORITAIRE.Un  père merveilleux qui nous  montrait des prouesses de danse    russe,accroupi.  Nous n'étions pas   capables d'en faire autant.             Mystique,très intelligent, cultivé, calme       ( Papa, vous avez sauvé notre             peau quand  Maman  a craqué  nerveusement  en ayant  engendré dans  une crise de dysenterie six enfants   en           cinq ans!).

Il ya dix huit ans  et   neuf    mois que  je      subis   un   harcèlement bousillant      ma   santé.          Le bébé de           la     photographie de   mon blog a dix     huit ans et  je suis totalement  confiante. Je fus             un substitut               parental, surtout dans l'enfance de cette   jeune femme qui    me répondait quand   je  disais une    idiotie    :   " toi,tu n'as pas le    droit"  (entre   surdouées complices,  nous         nous comprenions       sans    mots). Sa mère                    de   sang   phagocitante     m'a sorti  deux   horreurs           :      un ricanement sur ma peur    de   la folie,                 des       conneries  sur l'évolution   des  soins que     l'enfoirée que         je suis ne    connaît    pas             comme si elle voulait que    je meurs. Je rappelle à cette  femme qui s'est planté dans l'éducation de sa fille    qu'elle n'aurait   pas été capable   de remplacer  les internes,la nuit, ce que j'ai fait  lorsqu'ils n'étaient pas   fiables   durant       les quatre années  où   j'ai travaillé, la  nuit  à   l'hôpital de  la cité  universitaire   pour financer  mes études doctorales.       Il nefaut     pasavoir fait         polytechnique    pour croire que    j'avais été   recrutée       pour mon  expérience dans  l'action   humanitaire et "il est beaucoup    plus difficile de sortir  de l'ordinaire que    de    Polytechniques"         (Charles de  Gaulle).           Tout est informatisé mais je connais l'ordinateur même  si                 ma souris fait dessauts de      clavier, se   promenant sur scène comme les chats de    l'opéra du Caire      où   Apollon m'offrait une loge. J'ai choisi  un  diplomate. Elle a choisi  un membre de réseau terroriste.  J'en ai pris pour dix huit ans  gratis   pro Deo.

Papa, nevousinquiétez       pas,         jecroisque jevais enfin   pouvoir penser à moi, sauver ma    peau,accomplir ce que je rêvais       de créer  bénévolement.  La    sculpture           m'a  redonné del'assuirance face aux           tâches manuelles et Dino veut faire une expositionde mes oeuvres     " exposition de sculptures primitives"    mais  il me     dit que c'est un compliment    de     sa   .part.     Il me faut du      gruyère   pour cette   putain de souris.          S'il faut,à nouveau, setaper deux toilettes mortuaires  par   nuit, j'ai la  force. Il y a une très grande force en moi  coïncidant avec              unehypersensibilité. Papa,soyez en paix.

Que mes lecteurs soient délicats et qu'ils        lisent mes propos avec leur coeur. Je vais parler du délire et je demande un infini respect pour ceux qui n'ont que cette béquille pour survivre.

Tout d'abord, un délirant sait qu'il délire. Il n'est pas plus bête que les autres !!!

Un délire est comme un roman qui permet de se protéger  de la souffrance. En conséquence, il ne convient pas de tenter de faire sauter le  délire. Seul le délirant peut le faire et  l'hospitalité du coeur consiste  à  être là, chaleureux,orant, laissant toutes ses chances à celui qui souffre.

Ma vie  m'a conduite à écouter des délirants, et je fus  ,d'emblée, frappée par la cohérence interne du délire. J'ai commis l'erreur de doubler et de montrer ainsi que le bel édifice roman portait des contradictions ou des choses impossibles. Doubler comme je l'ai fait est surhumain. Je croyais aider celui qui souffrait trop pour  supporter sa vie  sans le roman qui lui donnait le droit d'être, d'être estimé, d'être aimé.

Le roman  se fait en plusieurs épisodes parce que la personne souffrante ne peut pas supporter ce qu'elle a dû inventer pour espérer être digne d'être aimée.

Le lecteur  peut voir comment il embellit sa vie sur des épisodes heureux. Il agit comme celui dont on dit qu'il est fou et qui serait écouté comme un sage en Afrique.

La parole du délirant indique où  il a entendu qu'il était indigne d'être aimé, en quel recoin de sa personnalité il a été blessé.

L'Afrique écouterait et redonnerait le statut de sujet humain digne d'être aimé et d'aimer.

Le délirant a besoin d'une infinie délicatesse pour se relever, pour oser regarder en paix ses proches qui connaissent tous les dérapages d'antan mais sont pleinement ouverts à l'écoute du dévoilement ( apocalypse, en grec). Le dévoilement est cet instant où le délirant se pardonne  d'avoir déliré, et sait que nul ne le lui    reproche. En renforçant la base d'estime et d'amour, l'on permet au délirant de vivre son apocalypse en traversant les terres arides du délire, de  l'isolement qu'il provoque. S'il ose entendre la profondeur de sa carence en amour constructif, il quitte ce roman dont ses vrais amis ne se souviendront pas.

J'affirme que le délirant sait qu'il déraille. En revanche, il ignore comment il sera brisé en Europe. Tony Anatrella a dû écrire sur ce thème en évoquant les soins africains...

Je  ne crois pas aux diagnostics psys mais à " l'entre nous"qui fait renaître la relation.

Il y a trois jours, j'ai reçu un commentaire et un message d'un certain Guerault, message dont je n'ai pas compris la teneur. Il me sembla qu'il m'était demandé de troquer ma liberté contre une entrée dans je ne sais quelle société secrète.

Si une machine n'obéit pas l'humain, n'est-elle pas passible de peine capitale?

En ces conditions, l'ordinateur passera en cours d'assises mais sans avocat de la défense parce que la machine est condamnée par son essence ou sa substance, ces notions n'étant plus clairement définies pour cause de concile.

De quel droit, cet engin ose--il polluer ma chambre? Imaginez un rinocéros apparaissant comme la statue du commandeur tandis qu'unis dans un corps à corps apaisé par l'orgasme, vous perceviez l'oeil du rinocéros comme Caïn dans sa tombe.

Des machines faisant la grève et la révolution donc peu de grèves du zèle se croient libres de leurs mouvement.

" Travailleurs, travailleuses" sur l'air des lampions. De profundis :  notre société a tué l'umain pour le remplacer par la machine. L'homme est mort comme l'aurait dit Nietzsche!

Comment vivre sans un centime d'euro?Pour un broussard, c'est jouable, surtout si le broussard a quelques chèques restaurant offerts par son frère.

Il m'est arrivé une drôle d'histoire ce matin : j'ai découvert des yaourts périmés qui piquaient.

J'ai donc acheté  du fromage blanc écrémé, des pommes, du surimi, l'ensemble étant largement suffisant.

J'ai l'impression que Dino m'a téléphoné. J'avais prévu de venir à l'atelier de sculpture, ce matin.

Je suis, bras et jambes coupées, par ma bronchite. Ram plan plan, la vieille, il faut réagir !!!

Je me demande quelle température il fait dehors. J'ai l'impression d'avoir très chaud mais je suppose qu'en octobre, nous entrons dans l'automne avec des feuilles dorées et ou de rouge bleuté. Pour les randonnées, cette période est merveilleuse par sa profusion de couleurs.

Et à l'automne de ma vie, je devrais colorer ma vie, mes relations, vivre dans la joie.

Une douche glacée sur ma tête : c'est bon et c'est la variante française du chèche.

J'ai eu Dino au téléphone. Il est très sympa. Je lui avais fait peur avec mes idées sombres.

Je ne réalise pas l'effet produit pas certains de mes écrits ou par mes paroles.

Il est trop tard pour rejoindre l'atelier de sculpture. Je ne voulais pas de malentendus entre mon père et moi donc je viens de lui envoyer une lettre. Vous savez tous combien j'aime mon père si vous me lisez. J'irai sculpter demain.

Au commencement des blogs, il y eut un régime. Elohim planait sur les eaux. Dans mes étranges expériences, j'ai pris quinze kilos à cause d'un régime!

Et Dieu vit que ce n'était pas bon.

Il y eut un soir, il y eut un matin, et je gardais l'idée des protéines que je connaissais par ma formation en nutrition n'ayant les moyens que de les manger sous formes de yaourts ou fromages à 0%.

J'ai toujours peur de la folie quand mes émotions sont trop fortes.

Sylvain Augier avait aussi peur d'antécédants familiaux de détresse psychique. Il était proche de Soeur Emmanuelle ce qui accroît ma complicité avec lui - un type bien qui devient toxico....puis s'en sort ce qui a pris beaucoup de temps.

En moi, se trouve une caverne de grande tristesse, une désespérance.

J'emploie le terme de " désespérance"  plus fort que celui de " désespoir".

Je l'ai adopté en lisant " Le principe espérance " de Bloch philosophe. Mon ami Egbert a travaillé en lien avec Bloch ( ch se prenonçant "r"). Egbert me disait que l'allemand n'avait qu'un mot pour espoir et espérance.

La désespérance a une connotation métaphysique. Elle nous atteint en biais, appuyant sur tous les morceaux fêlés de nos âmes ou de nos coeurs. Elle démarre avec la certitude d'être indigne d'être aimé, soit dans l'anhumain.

Il est plus facile de lire " La traversée de L'En  Bas" de Maurice Bellet ed desclée de brouwer..

J'étais intervenue lors d'une conférences sur " l'en bas" de L 'En  Bas et j'ai touché ceux qui étaient avec moi en expliquant que j'avais l'impression de devoir demander pardon d'exister et d'être encore en vie.

J'ai entendu deux mots de l'exégète dont la conférence  suivait celle de Maurice Bellet : il m'a glissé que je me trompais sans doute de " je". En effet, le "je" oriental, africain, christique est relation et non autisme d'isolat où nous nous fourvoyons dans notre système de pensée occidental.

Partout, il est dit et admis que la relation précède le sujet et qu'elle le crée.

Le lien interne est totale hospitalité du coeur avec accueil de ce qui pour nous est l'infinie douceur, non au sens de douceâtre, mais plutôt comme une acceptation inconditionnelle de soi-même comme d'autrui.

S'accepter soi-même ne nous est pas naturel mais la relation le nécessite. Il y a en nous Le Cantique des Cantiques, la relation nuptiale (pour les amateurs de poèmes, Jean de La Croix a rédigé de très beaux poèmes qui existent en collection  bilingue).

Sortir de l'isolat autistique est  vital pour moi. J'ai entendu en Afrique cette conception de la personnes en relation  et créée par la relation., et j'ai retrouvé cette belle conception du sujet dans différentes langues africaines, en arabe, en hébreu.

S'abandonner à cette mystérieuse nuptialité et n'être que braise irradiant alentour. Pierre Jaouen me parle de mes délires. Je n'ai rien inventé et lorsque l'on a une petite culture générale, on entend ce que j'indique, cette route qui nous construit et nous fait vivre.

Et pour PFJ : j'ai besoin d'élever le débat au-dessus des pâquerettes, au-dessus des complexes de poids ou autre vacuité. Il faut être idiot pour se complaire dans ces registres ne donnant pas au monde le supplément d'âme de cet ajustement à soi-même par la conscience de la relation fondatrice. Lévinas l'évoque aussi. Martin Buber a beaucoup écrit sur ce thème.