- Maman, votre but était que je sois propriétaire quand vous avez acheté ce logement et Henri m'a dit que je pourrai alors le vendre en viager pour avoir un peu de picaillon pour survivre. Il m'a dit que c'était possible, même dans l'état actuel.
- Bien entendu : c'était notre but avec Jacques. Nous sommes malades de te voir dans la misère.
- Vous croyez vraiment que c'est votre fille aînée qui bloque la succession pour m'emmerder?
- Elle en est capable mais je ne comprends pas qu'elle ne t'ait pas pardonné ta lettre " Ma chère soeur curée, il y a longtemps que je sais ce qu'est un homme. Je te remercie pour ton affection "! Pourquoi ne me l'as-tu pas dit? Je l'ai appris sur ton blog.
- Vraiment, je ne vous l'ai jamais raconté? J'en ai parlé avec Jacques qui m'a répondu : " tu aurais dû lui dire que tu étais mariée "!
- Jacques est charmant mais il déconne. Tu travaillais nuit et jour, et puis ta réponse est désopilante. Qu'avais-tu à foutre des conseils de Saint François de Sales sur l'art de rencontrer un homme en partageant un repas! Dieu, que c'est compassé! Tu avais compris ce que d'autres ne comprennent pas : il est agréable de prendre un repas, nus, avec une casserole. Quel dommage que tu n'aies pas répondu cela à ta soeur! Elle ne méritait pas mieux! Aurait elle été choquée? Oui, mais c'est toi qui la défendait dans les sex shops où elle traitait les gens de fous, et nous l'avons engueulée le jour où elle a traité un homme serré dans son jean de couilles plates, répondant à sa fureur : " je ne pensais pas que vous attachiez tant d'importance à ces choses-là "
- Je n'ai jamais eu d'ennuis dans les sex shops : il suffit d'acheter ce que l'on désire!
- Raconte-moi ce que tu achetais.
- Des vibromasseurs, Maman!
- Je n'ai pas dépassé le stade de la carotte!
- La carotte se cuisine à poil après usage et , en rondelles, c'est jouissif de bouffer une bite.
- Si ta soeur savait! Autant lui dire la vérité pour qu'elle cesse de dérailler. Adolescente, elle était obsédée par la sexualité et puis....
- et puis? Elle s'est mariée et s'est interdit mes contraceptifs écologiques ( éponges avec spermicides ), si bien qu'elle n'avait plus de plaisir!
- Saint François de Sales, curé de son état, ne parlait pas de contraceptifs?
- Non, mais votre fille voulait la bénédiction papale pour chaque acte ( conjugal ou autre )
- Quelle imbécile! Tu te doutes bien que Jacques et moi.... Nous pratiquions l'art du plaisir dans toutes les positions. Sans art, c'est la mort!
- Vous saviez exécuter avec brio la danse du ventre, avec un bassin souple qui en disait long. Nous avons bien ri avec Véronique quand vous nous avez accompagnées!
- Euh, le bassin de ma fille aînée est bloqué : elle ne peut pas danser.
- Cela s'appelle la femme planche à repasser dans les livres de morale que j'ai consultés pour elle afin de la convertir aux contraceptifs écologiques!
- Et cent fois dans son sein, ce fer a repassé!
- Peut-être moins! En un mot l'enfer sur terre! Et voilà pourquoi elle a dit à sa fille aînée qui n'avait pas deux ans et se masturbait " Pense à Jésus ". H ignorait que le saucisson lyonnais est un jésus! Elle est mariée et mère de famille nombreuse : espérons qu'elle aime le jésus de son mari.
- Carottes et jésus dans la casserole est un bon mélange! Tu crois qu'il faut que je parle à ta soeur!
- Vous pouvez essayer mais...
- mais elle est coincée! Merde alors, tu aurais dû lui écrire " Ma triste soeur curée, je t'envoie une recette de carottes et jésus à manger dans une casserole avec ton argenterie, et ton amant nu comme toi "
-C'est vrai, mon amant utilisait l'argenterie : il aimait rire et provoquer.
- Nous allons envoyer une recette de qualité à ta soeur, Jacques et moi ( il lit par-dessus mon épaule et rit ). Bonne nuit.
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