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28 novembre 2022 1 28 /11 /novembre /2022 21:21

- Maman, la phrase m'a échappée sur un répondeur. Est-ce grave?

- Aucune importance! Tu n'en peux plus d'être traitée ainsi. ( Pour le lecteur, j'ai dit : malheureusement, je suis encore en vie ). Ce type fout une pagaille sans nom chez toi. Comment veux tu tenir? Sa bourgeoise te répond des conneries de femme qui  vit dans le confort et l'argent!

- Vous lui retirez son aristocratie pour comportement indigne!

- Absolument! On ne traite pas les autres comme cela, et soit disant elle est catholique!

- Catholique d'opérette! On voit qu'elle n'a pas vécu dans les bidonvilles de chiffonniers trieurs d'ordures et recycleurs, ni approfondi les choses par des travaux de recherche.

- Tu trembles et ne tiens plus debout. Le cousin t'a appelé mais ne voit pas les problèmes. Tu es sur le point de t'effondrer. Fais gaffe! 

- Maman, je ne sais pas comment faire pour tenir!

- N'oublie pas ce que je t'ai dit sur les quartiers de noblesse et souviens-toi que tu es plus intelligente que ton cousin! L'autre cousin paraît plus humain et se contrefout de la noblesse. Sa mère ne risquait pas de lui en parler : elle en a assez bavé pour épargner ses enfants qui ont eu d'autres épreuves à traverser, mais pas celle d'être plus que parfait. ( Pour le lecteur, la mère de cet autre cousin est une de mes cousines, fille d'une soeur de ma mère donc dotée de la même pathologie nobiliaire ). Nous vous avons bousillé avec notre pathologie mentale!

- Vous en aviez hérité de votre père, et vous aussi, vous avez souffert. Tante Françoise n'était pas commode, je crois. Elle est morte très jeune, ses enfants étant en bas âge. Son mari n'était pas noble du tout. Votre soeur qui fut carmélite est celle qui les a le plus traumatisés. Vos frères déraillaient aussi. Oncle Edouard bégayait chez sa belle-mère mais pas chez vous ni chez lui. ( Il s'agit du mari de Tante Françoise ). Il détestait Grand-Père qui fut, je crois, odieux avec lui.

- Tu as raison. Edouard détestait mon père qui ne voulait pas qu'il épouse sa fille. Il ne bégayait pas chez nous? J'étais donc correcte, réservant ma pathologie à mes enfants, les pauvres. Comment m'as-tu pardonné?

- Cela s'est fait tout seul devant votre corps où je vis comme un feu de Pâques, comprenant que tout venait de Grand-Père que je n'ai jamais connu et qui avait certainement des qualités. Je ne lui en ai pas voulu. J'avais en tête ma réponse de quatre ans : " ou tous les gens sont pareils ou tous les gens sont différents ". Ontologie basique autour de l'unicité de chacun et de sa valeur qui vient de son être.

- Garde cette réponse en tête. Elle est d'une exactitude totale! J'aurais bien aimé la trouver pour moi-même!

- Je vous l'ai donnée et j'ai reçu deux paires de claques.

- Je savais que tu avais raison mais j'avais besoin de ma pathologie.

- Pourquoi?

- Parce que j'étais totalement cinglée!

- Vous n'avez pas compris le délire d'Armand?

- En partie, mais je n'avais pas confiance en moi! Il me fallait les colifichets aristocratiques.

- Nous n'avons pas précisé ce qu'a vécu mon neveu, fils de ma cousine germaine. Il semble avoir trouvé un solide équilibre malgré son père parti vivre avec un homme. Il a dû accepter et trouver une réponse adéquate.

- C'était plus simple pour lui. Personne ne lui a demandé d'être plus que parfait! Il allait souvent chez son père. Seule sa mère a reçu la pathologie mentale familiale dont elle a protégé ses enfants. Elle a subi le même racisme que toi. ( Pour le lecteur, j'ai déjà écrit un article sur ces histoires de noblesse, et le reproche de n'être que noble de robe. L'article est récent : 13 novembre 2022 ).

- Que faisons-nous alors?

- Moi, je suis morte avec ma folie et j'ai compris dans le monde astral! Toi, tu as compris à quatre ans en ayant envie de me tuer.

- Vous l'avez senti?

- Tu me tenais tête et m'a tuée symboliquement comme dans la coussinothérapie ( gestalt où l'on étrangle un coussin ). Et tu as étranglé le coussin en gestalt!

- Je vois que l'on apprend beaucoup de choses dans le monde astral. Vous connaissez toute ma vie. Avez-vous accepté ma réponse de quatre ans?

- Bien entendu! Grâce à toi et au monde astral, je ne suis plus cinglée!

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commentaires

M
C'est une réconciliation!<br /> J'aime bien quand ta mère dit: "j'avais besoin de ma pathologie".<br /> C'est vrai, on a besoin de sa pathologie, mais il ne faut pas que ça emmerde les autres!<br /> Marianne
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E
Merci de ta finesse, Marianne. Oui, c'est une réconciliation et c'est aussi une complicité entre nous. J'ai aussi mes pathologies connues ou non, alors je converse avec ma mère avec qui j'ai beaucoup ri et pratiqué diverses activités artistiques. Je t'embrasse, Marianne. Elisabeth.